SECURITE : la mania

MANIA , ce terme inquète certains pilotes      lorsque l'instructeur annonce  l'objet de la séance !

Que veut dire le mot    MANIA    et  pourquoi en faire le plus souvent possible ???

Le mot  MANIA    vient de "manier" son avion, c'est à dire   imposer exactement à celui ci  ce QUE VEUT LE PILOTE !

déjà, certains pilotes pensent que , parfois, l'avion fait ce qu'il veut , cela est arrivé à tous.   

Manier un avion  est  donc un état d'esprit  du "maître " qui  impose à sa monture son seul choix.

(définition du dictionnaire :  manier: utiliser un véhicule avec adresse)

En aviation, on le sait et on vous l'apprend, nous , les instructeurs en priorité,  vous devez  être habiles à  faire évoluer l'avion , par exemple en tours de pistes , avec des vitesses différentes et des conditions météo variables dans le même tour de piste.

D'autre part,  vous irez  plus tard en voyage , là où les pièges des divers aérodromes ou des reliefs vous attendent . Il faut donc  apprendre  à POSITIONNER son avion exactement comme vous le souhaitez, et à SAVOIR LE RATTRAPPER dès qu'il s'échappe.  Si vous êtes trop lent, ou mal entraîné, ou les deux, c'est la catastrophe !

QUEL  DOIT ËTRE votre état d'esprit  vis à vis des séances de mania ??

Soyez toujours prêt  à répondre  oui lorsque votre instructeur vous propose une séance .

Ensuite , soyez  toujours POSITIFS   dans votre démarche  qui consiste à demander à un instructeur une séance de mania .  En réalité, le problème du sous entraînement des pilotes passe  par de graves lacunes  de mania.

à ce titre , les nouvelles épreuves du PPL sont positives, les voici  pour ce qui concerne la mania:

 - ATTERRISSAGE COMPLET à l'issu d'une navigation simple,

 -DECOLLAGE RETOUR et MANIA EN ROUTE :

 -PANNE MOTEUR en croisière

-REMISE DE GAZ vers 200 feet sol (décision testeur)

-MONTEE 2500 FT/sol

-DECROCHAGE     réel       EN LISSE

-Vol lent en palier entre 1,1 et 1,2vs , d'une part volets lisse , d'autre part volets full

-APPROCHE DU DECROCHAGE à 20 ° d'inclinaison en descente volets 10°

-APPROCHE DU DECROCHAGE PLEINS VOLETS

-virages serrés incluant la SORTIE du virage engagé 45°inclinaison

-virages serrés en plané,  

-Atterrissage de précaution lors d'une interruption volontaire de vol

-REMISE  DES GAZ puis  RETOUR VERS un terrain DE DEROUTEMENT :

 

DETAILS :

                          INTEGRATION   avec :  1/ atterrissage complet sans volets

                                                                  2/ décollage puis un tour de piste normal

                                                                 3/ décollage pente max plus panne moteur simulée et retour en TDP .

                                                                 4/ approche moteur REDUIT ET REMISE DE GAZ

                                                                                  ( touch and go)

RETOUR vers le terrain de départ, avec :    en route , VIRAGE 180 ° EN vsv ( les lunettes bizarres)

PUIS, par exemple :  ARRIVEE VERTICALE , puis circuit à convenance POUR Atterrissage COURT complet

 

Vous voyez , à ces lignes , le niveau  de DEXTERITE demandé  pour un pilote  privé  moyen . D'ailleurs ,  c 'est ce qu'on demande au test PPL  ou même  lors d'un renouvellement, si vous n'avez pas fait vos 12 h  .....

Maintenant, quels sont  donc les points   à travailler particulièrement bien et souvent :

 

1 /La tenue de l'assiette de l'avion quelque soit sa configuration  (trains volets hélice) est la PRIORITE  ABSOLUE , à mes yeux, ainsi , on pilote l'incidence  de l'aile et on s'éloigne du décrochage.

Exemple :  un avion en configuration  d'atterro pleins volets  est gêné et doit remettre les gaz immédiatement et rapidement . De nombreux avions  génèrent à ce moment  là  un couple de tangage très fort  qui à soit tandenca à lever le nez de l'avion ( on se rapproche du décrochage) et parfois à baisser le nez ( trajectoire  dangereuse)

Si vous ne vous entrainez pas à cette urgence, vous risquez de  vous planter , d'autant que très souvent , vous  virez  pour une baîonette .

2 / La  parfaite maîtrise du palonnier ;

la bille  est presque inutile ( du moins pas dangeureuse )en vol de croisière, et devient un instrument  INCONTOURNABLE EN BASSE VITESSE , car c'est le seul palonnier  qui  rattrappe une inclinaison  glissée , alors que les ailerons  vous rapprochent de la vrille .

Combien de pilotes, en école ou en test, GESTICULENT  le manche de gauche à droite lorsqu'on leur demande  d'approcher  la vitesse du décrochage ou d'en effectuer un !   Voilà  assurémént le moyen de partir en vrille  sur l'aileron baissé ( et comme par hasard, c'est celui de l'aile  basse !! )

3 / La  connaissance des  vitesses limites et des préaffichages moteur sont des  résultats d'un bon entrainement à la mania , et le seul vrai moyen de les mémoriser à tout jamais .

4 /  De nombreuses minutes de vol effectuées entre 1,2  de vs et VS , c'est à dire apprendre à comprendre tranquillement ce qu'est un décrochage, pourquoi  il arrive ( incidence) , comment on le ressent  ( plus ou moins brutalement )  ce qui l'accélère ( facteur de charge ) comment on s'en éloigne   sans perdre de vue  la proximité du sol  ( on ne sort  pas de la même façon d'un décrochage  à 100 ft  qu' à 2500 ft5

5 / De nombreux exercices de pannes moteur  en croisière,  en montée ,  en TDP

c'est ici que l'automatisme  va devenir payant, car vous vous habituerez   à piloter un avion au moteur réduit à fond ou sans moteur pour le MANIER là où vous souhaitez le poser, et attention, sans possibilités de remises de gaz .

Il faudra donc être capable  de tout ressortir ce qu'on vous a appris dans des exercices théoriques et  strictement  académiques , seul un entrainement constant    vous assurera de la réussite de l'opération  tentée .

6 / quand  faire de la mania ?

je répond toujours, de préférence quand le temps est pourri , du vent , de la pluie,  de la dérive, car c'est la seule recette pour AMPLIFIER vos erreurs et donc, les percevoir  avec évidence , et les corriger .         

Et croyez moi,   dans ces conditions, y compris en faisant des basses hauteurs, on se secoue les fesses pour que la bille soit au milieu et la vitesse au  knt près !